Par quoi faut-il commencer quand on ne sait pas comment cela va se terminer ? Les mots voltigent si bien dans les méandres de l’esprit mais ont tant de difficulté à se matérialiser sur la sciure morte des Rois éternels qui peuplèrent notre monde et notre imaginaire. Nos rêves s’effritent comme se déchire l’absolu de nos convictions quand ce qui nous entoure ne ressemble en rien à ce qu’il devrait être selon notre morale tacite ou semblait avoir été dans un passé si peu lointain ; comme si hier était toujours un refuge pour l’oubli, un sac où l’on ne veut garder que le meilleur de l’Histoire et faire de ses horreurs des anecdotes à conter voire des leçons à retenir pour le seul calvaire des élèves peu motivés mais guère pour le genre humain qui en définitive n’en a cure puisque la répétition semble être son seul crédo.
La répétition est la seule religion de l’Homme.
Son obscurité mentale l’entraîne vers l’obscurité réelle. L’individu finira par faire de la lumière du soleil un produit à vendre. Un produit cher à payer. Quel en sera le prix ? Son âme, que l’individu a déjà offerte en offrande sur l’autel des aberrations. Le monde est un asile psychiatrique.